Une inclusion est un élément solide, liquide ou gazeux formé au même moment que le minéral dans lequel il est intégré. Ces inclusions sont des critères participant à l’authentification des gemmes par les professionnels. Elles permettent de pouvoir distinguer aussi les pierres naturelles des synthétiques.
Les inclusions font aussi partie des critères de beauté et de valeur d’une pierre. Ainsi, certaines sont recherchées tandis que d’autres peuvent être considérées comme des risques ou des défauts pour la pierre et en diminuer sa valeur.
Comment observer les inclusions ? Pour observer des inclusions, 3 outils sont indispensables : les yeux, la loupe et le microscope, qu’il faut choisir en fonction du type et de la taille des inclusions. En effet, certaines sont visibles à l’œil nu tandis que d’autres ont besoin d’être fortement grossies par un appareil pour être aperçues. Le gemmologue possède les connaissances pour identifier les différents types d’inclusions.
Il existe trois grandes familles d’inclusion : les solides, les liquides et les gazeuses.
Les inclusions solides sont les plus courantes. Il peut s’agir d’une matière minérale ou organique qui s’est retrouvée enfermée dans la matière de la gemme. Elle se présente sous de nombreuses formes. Par exemple, il est possible de trouver des petits cristaux d’un minéral dans un autre minéral. Il est aussi rependu de découvrir des cristaux sous leur forme brute inclus dans une même matière minérale plus grande, comme peut l’illustrer certains quartz.
En outre, il existe des inclusions portant des noms spécifiques tels que givre de guérison, tubes de croissance ou encore zone de croissance. Toutes ces inclusions sont des témoins de la croissance du minéral et de son interaction avec l’environnement qui l’entoure.
Certaines inclusions sont des composées matières organiques : végétale ou animale. Un exemple d’une matière qui illustre ce type d’inclusion de manière claire est l’ambre. Cette gemme possède la particularité de piéger des végétaux et des insectes en son sein. Cette particularité a été retrouvée dans certains spécimens rares d’opales éthiopiennes.
Sous le nom « inclusion liquide » se regroupe tout type de liquide qui serait emprisonné dans une cavité de la pierre et la comblerai entièrement. Cela peut correspondre à de l’eau, mais pas uniquement. Il est ainsi possible de découvrir des spécimens de pierre ayant des inclusions de pétrole ou encore d’huiles.
Il est nécessaire pour pouvoir déterminer la nature exacte du liquide de l’analyser, mais pour cela, il faut prendre des précautions. En effet, vu sa nature liquide, cette inclusion peut être modifiée sous certaines conditions de changement extrême (augmentation ou baisse de température et de pression).
Les inclusions gazeuses sont des cavités, des lacunes à l’intérieur de la pierre remplies uniquement par du gaz. Ses espaces peuvent se présenter sous forme de fractures qui sont de minimes à abondantes dans certaines pierres. Les inclusions gazeuses peuvent également avoir une forme particulière nommée cristaux négatifs. Il s’agit de lacunes ayant la forme cristalline de la matière dans laquelle elle se trouve.
En plus de ces 3 types d’inclusions, il en existe des combinaisons que l’on appelle inclusions à 2 ou 3 phases. Par exemple, il est possible de retrouver des inclusions à 3 phases dans les émeraudes de Colombie. Les 3 différents types d’inclusions et leurs combinaisons sont toutes regroupées sous l’appellation inclusions.
Certaines inclusions sont préjudiciables à une pierre tandis que d’autres sont recherchés.
Il existe un type d’inclusion, les fractures ou fissures internes, qui peuvent fragiliser la gemme et risquer que cette dernière casse. Des pierres tels que les topazes ou les émeraudes ont souvent des fractures. Il est donc nécessaire de faire attention à ce que les fissures internes ne se propagent pas. Il faut par conséquent éviter les chocs sur la pierre, ou encore, pour l’émeraude, éviter de la mettre proche d’une source de chaleur.
Certains effets des inclusions sur la matière sont recherchés.
Une incidence notable des inclusions est la modification de la couleur de la pierre d’origine. C’est-à-dire qu’il est parfois possible que des inclusions donnent leur couleur aux spécimens dans laquelle elles sont présente. Ce type de phénomène est uniquement possible grâce à la présence de multiples inclusions solides comme c’est le cas pour l’aventurine ou encore la pierre de soleil.
Les inclusions de rutiles lorsqu’elle sont très fines, perpendiculaires à un axe et parallèles, les unes aux autres, peuvent provoquer un effet lumineux. Cet effet peut porter plusieurs noms, en fonction de l’orientation des inclusions. Un unique sens de ses inclusions provoque un effet de chatoyance aussi appelé œil de chat, présente par exemple dans le chrysobéryl, la tourmaline ou encore le quartz. Lorsque les inclusions sont disposées dans 2 ou 3 sens, on parle d’un effet d’astérisme. Cet effet est perceptible dans les saphirs étoilés mais, peut aussi se retrouver sur des rubis, des grenats ou encore des quartz.
Un autre type d’inclusions apprécié est l’inclusion à dendrites. Ces inclusions d’oxydes de manganèses ressemblent fortement à un motif de feuille, de plante ou encore à des fougères. Présentes dans plusieurs minéraux, elle met particulièrement mise en avant dans l’agate. Elle porte alors le nom d’agate dendritique ou agate arborisée.
Dans l’ambre, la présence de matière organique est un type d’inclusion particulièrement recherché. Plus la matière organique, qu’elle soit végétale ou animale, est grande et bien conservée, plus la gemme sera prisée.
Il existe aussi des inclusions spécifiques à certaines pierres qui leur donnent un nom propre tel que les émeraudes trapiches, l’agate mousse ou encore l’anyolite (inclusions de rubis dans de la zoïsite).
Il existe des inclusions qui sont spécifiques à certaines pierres. Par exemple, l’inclusion appelée « feuille de nénuphar » est présente uniquement dans les péridots. Cette particularité permet aux gemmologues qui observent ses inclusions de déterminer sans aucun doute qu’il s’agit de tel minéral. Un autre exemple déterminant est l’inclusion en « queue-de-cheval » qui se trouve dans les grenats démantoïdes.
Actuellement, ces inclusions ont été détectées uniquement dans ces minéraux.
Certaines pierres ont des noms spécifiques pour décrire leurs inclusions. En effet, toutes les inclusions présentes dans les émeraudes, par exemple, sont appelées les « jardins ». D’un autre côté, ces appellations peuvent aussi décrire la valeur que l’on donne aux inclusions. C’est pour cela que dans le diamant, qui tend à être le plus pur possible, les inclusions sont nommées les « crapauds ».
Le rôle du gemmologue est d’identifier les pierres et, pour cela, l’observation des inclusions est d’une grande aide, voir indispensable. Parfois, le manque d’inclusion ne permet pas au gemmologue de déterminer la gemme et donc, il est utile d’envoyer le spécimen au laboratoire qui pourra faire des tests sur la pierre et ses inclusions.
Les particularités naturelles que sont les inclusions permettent à chaque pierre d’être unique. Cette originalité peut être mise en valeur dans une création sur mesure.
Crédits photo
La Taillerie 39400 Bellefontaine
PHOTOATLAS of Inclusions in Gemstones Volume 1, E.J. Gübelin, J.I. Koivula, 2004, Opinio Verlag, Basel
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